La notion de rétablissement est née notamment en réaction à l'idée de stabilisation. Dès lors, comment l'un se situe par rapport à l'autre ?
Un article fondateur, écrit par Hélène Provencher et Corey Keyes[1], présente rétablissement et guérison comme deux axes distincts, deux points de vue pour comprendre la situation d'une personne. Ces perspectives ne sont pas contradictoires mais impliquent un accompagnement différent.
La première de ces perspectives est essentiellement construite en terme de symptômes et vise la diminution de ces derniers – autrement dit la stabilisation de la personne. La seconde perspective s'oriente pour sa part vers le bien-être et l'épanouissement de la personne.
Contrairement aux symptômes, cette dernière grille de lecture part du vécu subjectif de la personne. Elle seule est en mesure de dire si elle se sent bien ou non.
Points clés
- Le rétablissement ne s’oppose pas à la stabilisation : il en propose une autre lecture centrée sur le bien-être et l’épanouissement.
- Il met l’accent sur le vécu subjectif : seule la personne peut dire si elle se sent bien.
Exercice réflexif
Vous avez maintenant une idée du sens derrière l'expression de rétablissement en santé mentale. Repensez à la définition que vous en aviez plus tôt.
Votre compréhension du rétablissement a-t-elle changé ?
Si oui, comment définiriez-vous à présent cette notion ?
Provencher, H., & Keyes, C. L. M. (2010). Une conception élargie du rétablissement. L’information psychiatrique, Volume 86(7), Art. 7. ↩︎